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[International] Idylenia News

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lun. 12 avr. 2021 14:04

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12 avril 188
Le signal d’un vol avec 174 passagers perdus

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En bleue, la trajectoire parcourue par l’avion sous les signaux radars, en rouge, la zone des recherches annoncée par Heerdeens.

Le signal d’un avion de la Kashanistan Airlines a été perdu en début d’après-midi durant un vol ralliant Oosthuizen et Bahmani. 174 personnes sont à bord dont 11 membres d’équipage.

Le vol KA-1271 a échappé à tous les radars de contrôle à 13h46 ce lundi 12 avril, exactement 2 heures et 35 minutes après son décollage de l’aéroport d’Oosthuizen en fin de matinée. Les radars de services iyroéens sont les derniers à avoir eu un signal de l’appareil. Aucune autorité n’a pu prendre contact depuis 13h43 avec l’équuipage de l’appareil.

Le vol aurait du initialement atterrir dans la capitale du Kashanistan, Bahmani, à 18h06. La compagnie aérienne Kashanistan Airlines a prévenu qu’il était très peu probable que l’appareil revienne dans le champ des radars plus de deux heures après sa sortie. Elle précise également que les familles des 174 personnes à bord, équipage inclu, ont été mises au courant il y a quelques dizaines de minutes.

L’intégralité des 11 membres d’équipage est de nationalité kashane, ainsi que 93 passagers. 56 passagers sont originaires d’Heerdens, 8 sont Eglaxois et 4 sont Bluiyens. Enfin, l’appareil trouvait à son bord un fédéré ainsi qu’un naroisien.

Le Premier Ministre d’Heerdens a d’ores et déjà annoncé que 3 des 8 navires militaires du pays étaient dès maintenant dépêchés sur la zone de perte de signal tandis que le Général Gujjar des forces armées kashanes a annoncé l’envoi de quatre appareils.

La Première Ministre kashane Aysa Bajwa a appelé à une mobilisation de la communauté internationale, et particulièrement des pays à proximité pour multiplier les espoirs de retrouver l’appareil et des survivants éventuels.

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jeu. 22 avr. 2021 20:26

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22 avril 188
La boîte noire du vol KA-1271 retrouvée

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Le Chef d’État-Major d’Heerdeens a annoncé lors d’une conférence de presse la découverte de la boîte noire.

Porté disparu avec ses 174 personnes à bord, l’avion de la Kashanistan Airlines qui reliait Oosthuizen et Bahmani a été partiellement retrouvé.

Le Chef de l’État Major de l’armée d’Heerdens a donné sa conférence de presse quotidienne pour rapporter l’avancée des efforts de recherche de l’appareil perdu depuis 10 jours. Il a annoncé que quelques débris de l’appareil dont la boîte noire avaient été retrouvés par des patrouilles de navire.

Se disant « soulagé de pouvoir apporter très prochainement des réponses aux proches des victimes », il a également acté ce qu’il s’était refusé à accepter jusque là, à savoir qu’il n’y avait plus de chances de retrouver des survivants de la tragédie.

Dès l’information confirmée, la Présidente de la République d’Heerdens, Liandri Rogers, a appelé la Chef du Gouvernement kashan pour l’inviter dans le cadre d’une cérémonie d’hommage dans le courant du mois de mai. Il a été convenu de convier également les Chefs d’États des autres pays comptant des victimes, à savoir le Chancelier bluiyen Dhani Randhawa, le Roi d’Eglax Sigmar V, l’Impératrice de Narois Catella I et la Présidente Nancy Chapman de Fédération-Unie.

Dans un communiqué, les autorités kashanes ont remercié l’ensemble des membres de la Communauté Internationale ayant participé aux opérations de recherche. Elles se disent également « heureuses » de la possibilité de découvrir la vérité sur cette affaire.

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mer. 12 mai 2021 22:30

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12 mai 189
Prise d'otage à l'Ambassade d'Eglax au Kuclailand

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La nouvelle ambassade du Royaume d'Eglax en République du Kuclailand.

Selon des décomptes très provisoires, 15 à 20 employés de l'Ambassade seraient retenus en otage dans le batîment diplomatique de la capitale Lamkou après une journée très mouvementée.

Les relations entre l'Eglax et le Kuclailand auraient largement pu se passer de cette journée terrible. Ce matin, à environ 11 heures, un commando paramilitaire de neuf personnes a tenté un assaut sur le Palais Présidentiel de Lamkou, résidence officielle du Président indéboulonnable Kenjo Kwasi. Bien que la garde présidentielle ait pu empêchée une progression importante des assaillants tués dans les affrontements, ces derniers sont parvenus à tuer six soldats et en blesser au moins cinq autres.

Dans une allocution présidentielle à 14h00, le Président Kenjo Kwasi a rendu hommage aux soldats disparu et appelé à un rassemblement immédiat sur une grande place de Lamkou. L'appel a été suivi par des dizaines de milliers de citoyens. Mais quelques centaines de personnes ont commencé vers 15h30 à scander des slogans hostiles au Royaume d'Eglax voisin, en grande tension avec le gouvernement.

Alors que les appels à marcher sur la nouvelle ambassade royale dans la capitale, à quatre kilomètres du rassemblement, se multipliaient, notamment à l'initiative du Parti National-Socialiste Fasciste, allié du Président Kwasi, le gouvernement eglaxois lançait les rapatriements des hauts placés de l'ambassade et d'un maximum d'employés. Peu avant 17 heures, les premiers manifestants arrivèrent autour de l'ambassade, protégée par des soldats du Kuclailand, déployés pour éviter les incidents.

La foule compacte massée autour des barrières de l'ambassade, toujours solidement gardée par des soldats, s'est alors épaissie pendant plus d'une heure, pour atteindre environ à 18h30 le nombre de 2000 personnes. Cet encerclement toujours plus important empêchait l'évacuation des derniers employés de l'ambassade. Après 3 heures de siège, la foule devint de plus en plus agressive.

Peu après 23 heures, afin d'éviter tout affrontement entre armée et manifestants, les soldats reçurent l'ordre de quitter les lieux. Il ne fallu alors pas plus de 10 minutes pour que les premiers protestataires n'escaladent les barrières pour se retrouver dans les jardins de l'Ambassade, courant en direction du bâtiment.

À 00h06, une vidéo fut postée sur les réseaux sociaux où deux employés de l'Ambassade annoncent être retenus en otage et que les ravisseurs laissent au Royaume d'Eglax 72 heures pour reconnaître avoir commandité l'attaque du Palais Présidentiel en fin de matinée, faute de quoi les otages seraient exécutés. La vidéo affirme enfin que 23 employés sont retenus, un chiffre "faux" pour le gouvernement du Royaume voisin, parlant de son côté de "15 à 20 personnes". Sur place, des journalistes affinent un peu ce nombre parlant de 17 à 19 otages.

Quoi qu'il en soit, l'attitude du gouvernement d'Eglax sera scrutée avec attention, alors que visiblement le Kuclailand se refuse à toute intervention pour aider son voisin avec qui les tensions n'ont jamais été aussi élevées depuis la fin de la Guerre de Kucla (qui suivaient la disslocation de l'Empire qui regroupait les deux actuels pays) il y a 152 ans.

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dim. 16 mai 2021 14:55

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16 mai 189
Exécution de 5 otages à Lamkou

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L'Ambassade d'Eglax au Kuclailand où sont encore retenus 13 otages.

Alors que le délai de l'ultimatum a expiré, 5 des 18 otages retenus à l'Ambassade d'Eglax au Kuclailand ont été exécutés dans la nuit de samedi à dimanche.

Alors que le Royaume d'Eglax a refusé de répondre à l'ultimatum des preneurs d'otages, cinq des employés de l'Ambassade ont été exécutés, portant à 13 le nombre d'employés encore retenus par des manifestants, qui visiblement se relaient selon des sources locales avec la passivité complice des autorités de police.

Alors que l'exécution était retransmise en direct sur les réseaux sociaux, le Ministre de la Justice du Kuclailand n'a pas hésité à sous-entendre qu'aucun des ravisseurs ne serait poursuivi pour ces actes. Cette déclaration a suscité l'ire du gouvernement eglaxois qui a expulsé 12 diplomates de son territoire et déclaré que tout meurtre supplémentaire sans poursuites amènerait une "réponse proportionnée". Ces menaces s'ajoutent aux passages réguliers d'avions militaires au dessus de la capitale, comme des avertissements de ce que pourrait être la réponse eglaxoise.

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lun. 19 juil. 2021 20:07

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19 juillet 191
Résultats des élections municipales chibourgeoises

La Commission Électorale a publié les résultats définitifs des élections municipales chibourgeoises. Les deux grands partis conservent trois mairies chacun quand le Parti Populaire et le Parti Pirate s'en offrent une chacun.
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mar. 23 août 2022 17:01

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23 août 204
Le Kuclailand et l'Eglax sur la voie de la réunification

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Le Président de la République du Kuclailand Abdel Kane et le Premier Ministre du Royaume d'Eglax Karim Kanté.

Karim Kanté et Abdel Kane ont signé un accord permettant d’envisager la réunification de l’Eglax et du Kuclailand en un seul et même pays d’ici à l’an 208.

Après plus d’un an de négociations, le Premier Ministre du Royaume d’Eglax Karim Kanté et le Président du Kuclailand Abdel Kane sont donc parvenus à la signature d’un accord historique. 167 ans après la fin de la guerre de Kucla qui avait scindé l’Empire de Kucla d’alors en deux, les deux nations espèrent pouvoir se réunifier au sein d’un même pays. La réunification sera soumise à un référendum le 1er novembre prochain.

Cette réunification, qui a toutes les chances d’être ratifiées vu l’immense soutien des opinions publiques des deux pays aux diverses tentatives de rapprochement entre les pays depuis une quinzaine d’années, a pour but d’achever définitivement les tensions immenses entre les deux nations depuis la fin de la guerre qui a menacé d’éclater à nouveau à plusieurs reprises.

L’accord signé aujourd’hui prévoit un calendrier détaillé pour la réunification du pays. Si les deux populations valident la réunification le 1er novembre, une zone de libre circulation des biens et des personnes verrait alors le jour dès le 1er janvier 205. À cette même date, une réunion mensuelle des deux gouvernements devra avoir lieu afin de rapprocher les différents services gouvernementaux des deux pays, préparer les éventuelles fusions et mettre en place les différentes coopérations. Des programmes de recrutement pour la fonction publique fédérale à venir devraient d’ailleurs voir le jour au début de l’année 205.

Sur le plan économique, le plus grand défi sera sans aucun doute l’établissement d’une monnaie unique commune qui sera mise progressivement en place à partir du 1er janvier 208, et ce jusqu’à la date de la réunification effective le 1er décembre 208. Sur le plan de la défense, l’accord prévoit l’établissement d’exercices militaires conjoints de plus en plus réguliers à partir du mois de novembre. Après la réunification, environ la moitié des effectifs de chacune des deux armées nationales devrait former une armée commune tandis que les autres resteraient des armées sous la charge des gouvernements des deux entités fédérées qui seraient crées.

Sur le plan politique, l’accord prévoit donc la création d’un État fédéral regroupant les deux entités. À ce titre, la monarchie d’Eglax prendrait donc fin, ce que le Palais Royal a confirmé. Les deux entités fédérées fonctionneraient selon un fonctionnement politique similaire avec un Président à sa tête et un pouvoir législatif unicaméral. L’État fédéral aurait lui un Président, un Vice-Président et un Parlement bicaméral. Le pouvoir fédéral siègerait dans une capitale fédérale à construire dans les mois à venir sur la frontière entre les deux pays actuels. Si aucun chantier de construction ne sera lancé avant le référendum pour la construction de la capitale, des conseillers du Premier Ministre d’Eglax affirment que des équipes d’architectes ont déjà commencé à être formées pour pouvoir lancer les premières constructions très rapidement après le 1er novembre. L’accord dispose déjà que les deux pays mettront ensemble un montant de 15 milliards de Thalers pour la construction expresse de cette capitale.

En comptant la construction de nouvelles infrastructures et les nombreux programmes de recrutement pour la future fonction publique fédérale, l’accord prévoit environ 35 milliards de Thalers de dépenses pour permettre la réunification. Anticipant les critiques sur le coût très élevé de cette réunification, plusieurs officiels et porte-paroles de différents ministères des deux gouvernements affirment que la réunification permettra de très nombreuses économies par la fin des couteux programmes de militarisation de la frontière, la fin des programmes d’espionnage ou encore la fin des contrôles douaniers très lourds entre les deux pays. Ils ajoutent également que la mise en commun de certaines dépenses (en matière militaire, fiscale, administrative, policière etc…) permettra également de rattraper rapidement les sommes investies.

Tout semble donc prêt pour que le processus de réunification soit entamé le 1er novembre et se termine 4 ans et un mois plus tard. Il ne reste que l’étape de la validation par référendum par les deux pays. Le contexte politique y est très favorable, notamment avec la résurgence depuis une quinzaine d’années du Mouvement Radical. Ce parti eglaxois qui avait disparu au cours des élections législatives de 125 a été refondé en l’an 189 avec une branche dans chacun des deux pays et avec l’objectif de promouvoir la réunification. Après 10 ans passés dans la majorité du Premier Ministre socialiste Mouctar Bazoum, la branche eglaxoise a remporté largement les élections de 200 sur la promesse de tenter la réunification ou, à défaut, le rapprochement dans un maximum de domaines. Alors que l’opinion publique pousse depuis plusieurs années pour un rapprochement pour éviter la guerre et réconcilier des peuples culturellement très proches, la ratification devrait pouvoir advenir largement. Il y a quelques semaines, un sondage annonçait que 54% des eglaxois se déclaraient favorables à la réunification, que 25% conditionnaient leur soutien aux modalités de la réunification et que seulement 17% s’y opposait. Du côté du Kuclailand, les radicaux sont devenus la première force d’opposition parlementaire avec 126 sièges au Sénat sur les 651 lors des élections l’année dernière et, face à la poussée de l’opinion publique en faveur d’un rapprochement avec Eglax, le pouvoir nationaliste a accepté de rentrer pleinement dans les négociations, particulièrement sous le leadership du Président Abdel Kane, plus jeune et ouvert que son prédécesseur Kenjo Kwasi. Il y a donc fort à parier que les nombreux médias favorables au pouvoir soient mobilisés en faveur du "oui" au référendum de novembre.

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lun. 24 avr. 2023 20:21

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24 avril 212
Cessay : le Président Anwar Beca plus isolé que jamais

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Le Président de la République Anwar Beca lors d'un discours le 29 mars.

Quelques mois après la déroute sensationnelle de son parti aux élections législatives intermédiaires de septembre, le Président Anwar Beca fait face à des appels de plus en plus persistants à ne pas présenter de nouveau sa candidature lors de l’élection présidentielle de 214.

Une élection présidentielle sans Anwar Beca en représentant du Parti Libéral ? Ce scénario, qui semble avoir la faveur d’un nombre croissant d’élus du mouvement centriste, constituerait une première depuis l’élection de 186. Il faut dire que, malgré son âge encore largement raisonnable (59 ans), Anwar Beca est un vieux routier de la vie politique cessayienne. Élu à l’Assemblée Populaire pour la première fois en 186, il avait échoué de peu à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle de 193, éliminé pour 15 000 voix par le candidat indépendant Amare Ahungena. Après la victoire de ce-dernier, il était devenu son Vice-Président pour sceller l’alliance du nouveau chef de l’État avec les libéraux.

En 200, Anwar Beca avait retenté sa chance lors de l’élection présidentielle après avoir fini de convaincre le Président sortant, très impopulaire après un septennat calamiteux, de ne pas se représenter. Trop associé dans l’opinion à l’échec de la politique du Président malgré ses nombreuses tentatives pour s’en démarquer, il avait été balayé au second tour par le nationaliste Younoussa Kaba. Redevenu député en 204, il avait enfin réussi en 207 à accéder à la magistrature suprême en battant au second tour le Président sortant. Les électeurs lui avaient alors confié pas moins de 163 sièges (sur 200) à l’Assemblée Populaire, une majorité parlementaire pléthorique qui donnait au Président quatre années pour agir et avoir des résultats avant les élections intermédiaires de septembre 211. C’est probablement dans cette élection triomphale porteuse d’un grand espoir que se trouvent les explications de la situation politique terrible du Président aujourd’hui.

L’état de grâce n’a effectivement pas duré pour le Président qui, début 209, décida face au chômage endémique dans les métropoles de rompre sa promesse de campagne de ne pas abaisser le salaire minimum. Plusieurs scandales de corruption de diverses ampleurs vinrent également ternir l’image de son administration, élue sur une promesse de probité après divers scandales ayant également marqué la précédente présidence.

Si sa majorité écrasante à l’Assemblée Populaire avait été vue comme annonciatrice d’une bonne capacité à gouverner, le Président a également du faire face en matière économique à une banque centrale souvent hostile à ses objectifs. Son directeur Ahmed Soumahoro, nommé pour un mandat de huit ans, a été installé par le Président nationaliste Kaba en janvier 206 avec comme mission première de réduire l’inflation, quitte à prendre des mesures susceptibles d’entraver l’efficacité de la grande politique de relance de l’emploi et de la croissance promise par l’exécutif libéral. Ce conflit ouvert entre les objectifs du gouvernement et de la banque centrale n’est d’ailleurs pas sans rappeler les premières années du mandat d’Amare Ahungena qui avait du lui aussi faire face à un directeur installé par son prédécesseur.

Dans ce contexte, les libéraux ont été complètement étrillés lors des élections législatives de septembre. Le parti a terminé loin derrière les nationalistes et les socialistes, seuls 54 de ses candidats ayant parvenu à se qualifier au second tour. Au final, les libéraux, majoritaires depuis 204, n’ont plus qu’un groupe de 38 élus. Les difficultés du camp majoritaire ont fait les affaires des nationalistes, passés de 28 à 44 sièges (malgré un score en léger recul) mais surtout des socialistes, majoritaires pour la première fois de leur histoire avec 118 sièges (contre seulement 9 en 207).

Depuis septembre, le Président semble donc privé de tout moyen d’initiative politique alors que la Présidente de l’Assemblée Farah Keita, première femme élue à ce poste, a réussi à prouver la grande unité du groupe socialiste. Après avoir obtenu des concessions majeures en matière fiscale lors des négociations pour le budget en novembre, elle s’est clairement imposée comme la leader incontestée des socialistes et peu imaginent une autre personnalité émerger comme candidate à la prochaine élection présidentielle en 214.

Dans ces circonstances, le Président de la République en est réduit à user régulièrement de son droit de véto (une majorité qualifiée de 140 voix à l’Assemblée étant requise pour l’outrepasser) pour rejeter plusieurs projets de législation des socialistes. L’exemple le plus marquant fut le véto apposé début avril à la proposition de loi de dépénalisation de l’homosexualité. Si les peines mineures actuellement en vigueur ne sont plus appliquées depuis une quinzaine d’années, la décision du Président, sous pression de nombreuses organisations religieuses conservatrices, a été très médiatisée et critiquée par quelques cadres de l’organisation de jeunesse du Parti Libéral.

Après plus de quatre ans d’un bilan plus qu’en demi-teinte et sans réel moyen d’inverser la tendance pendant les deux années à venir, le Président de la République a atteint le 11 avril son plus bas niveau de popularité depuis le début de son mandat, avec seulement 17% de citoyens satisfaits. Ces chiffres semblent désormais alarmer de plus en plus de cadres libéraux qui commencent à rompre avec la fidélité à leur leader qui avait jusqu’ici été plutôt respectée. Le 16 avril, le directeur adjoint de sa campagne victorieuse de 207 a déclaré ouvertement dans une interview que le Président aurait tout intérêt à annoncer rapidement sa non-candidature au scrutin de 214. Les commentaires sceptiques d’élus du parti, le plus souvent anonymes, se multiplient également dans la presse depuis la fin mars.

Malgré ce contexte plus que difficile, le Président de la République ne semble pas abandonner l’idée d’une nouvelle candidature. Il veut croire qu’une qualification au second tour de l’élection présidentielle, même nettement distancé au premier tour. Les rares sondages réalisés à ce stade lui donnent raison sur ce point, lui qui aurait environ 4 points d’avance au second tour sur Farah Keita, ou environ 8 sur un adversaire nationaliste. La position centrale du Parti Libéral dans un échiquier politique réparti en trois blocs le favorise clairement, comme le montrent les plutôt bons résultats aux seconds tours des élections législatives de septembre (38 duels gagnés sur 54).

Mais la capacité du Président à se qualifier pour un tel second tour avec seulement un électeur sur cinq de satisfait semble encore très illusoire. Les libéraux étaient en effet à près de 9 points de la deuxième place en septembre et la situation du Président dans l’opinion ne s’est clairement pas améliorée depuis. Face à un désastre électoral annoncé, plusieurs cadres appellent de plus en plus ouvertement à une candidature de la Vice-Présidente Efia Ndiaye. Jamais élue, cette haute fonctionnaire de 52 ans devenue la première femme à occuper la fonction jouit d’une popularité nettement supérieure à celle du Président (33%), mais en deçà de celle d’autres leaders. Sa relative popularité auprès de l’électorat féminin pourrait toutefois constituer un atout majeur en cas de campagne contre la socialiste Farah Keita. Cependant, Efia Ndiaye ne semble pas pour l’instant très encline à mener une campagne électorale, elle qui avait déjà hésité à accepter un poste aussi politiquement exposé que le sien.

À moins de trois ans de l’échéance, le Président de la République privé de vrai pouvoir d’initiative politique semble déterminé à se lancer dans une campagne de réélection qui pourrait rapidement l’amener à sillonner le pays pour convaincre les près de 5 millions d’électeurs qui seront appelés aux urnes en 214. L’essentiel des experts en sciences politiques s’accordent sur le fait que le Parti Libéral ne refusera pas d’accorder son investiture à Anwar Beca pour la quatrième fois , même avec dépit. Mais peu imaginent un scénario dans lequel le Président pourrait parvenir à se faire réélire, même avec une intense campagne au long court.

En remportant l’élection présidentielle de 193, Amare Ahungena avait mis fin à 35 ans de présidences nationalistes. Près de deux décennies plus tard, l’évènement alors perçu comme le déclencheur d’une mise en mouvement du pays n’apparaît plus aujourd’hui que comme le point de départ d’une longue période de paralysie.

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