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[Lysennie] Discours de la PM Beauséjour devant la Chambre des Députés

Puissance de Image l'Union Phoécienne
Monarchie parlementaire unitaire
Roi : Charles Ier
Première Ministre : Philomène Beauséjour

(typé franco-québecois)

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Royaume de Lysennie
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ven. 29 juil. 2022 19:52

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PARLEMENT DU ROYAUME DE LYSENNIE
Discours de la Première Ministre Philomène Beauséjour

29 juillet 203

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Monsieur le Président de la Chambre,

Je me suis rendue dans l'après-midi au Palais de Richelieu pour remettre au Roi les conclusions des négociations de coalition gouvernementale et lui proposer d'assurer la charge de Première Ministre du Royaume de Lysennie. Celui-ci m'a fait part de sa confiance et de son enthousiasme à savoir que pour la deuxième fois de notre histoire, une femme serait portée à la tête du gouvernement. Je ressens moi-même l'honneur de cette charge, tout autant que j'en ressens le poids, alors que par votre vote, le Parlement entérine sa confiance à une nouvelle coalition qui fera sa priorité de sortir le pays du chaos dans lequel il a manqué de s'enterrer.

Alors que les tentatives assassines d'oppression fiscale sur les moins fortunés proposés par nos prédécesseurs ont mis en exergue la crise sociale majeure que nous vivons, alors que les inquiétudes de la part des départements universitaires et des centres scientifiques du monde sur la question environnementale pourraient remettre en question notre mode de consommation, notre production économique et notre art de vivre, il ne m'est pas possible de ne pas réaliser l'importance du vote qui vient d'avoir lieu, marquant la naissance d'une alliance et la constitution d'une équipe gouvernementale pour faire face aux enjeux de ce siècle nouveau. Une alliance sociale-démocrate, écologiste, libérale et phoécienne, qui repose sur l'approbation d'une majorité de nos concitoyens autant que sur la solidité de notre projet parlementaire.

Je sais, même pour ceux d'entre vous qui viennent de me voter leur confiance, que mon nom n'était pas celui pour lequel vous aviez fait campagne, et je sais qu'en tant que haute-fonctionnaire et diplomate à la retraite, ma nomination n'est pas forcément celle qui paraît la plus rassembleuse pour notre pays. Le fait est que j'ai passé des décennies dans la diplomatie, au service de la communauté internationale, à défendre les valeurs que je croyais être juste, dans un monde en ébullition permanente.
J'ai œuvré pour ce que je jugeais être la défense d'une certaine vision du monde, le grand dessein humaniste de la Lysennie et de la Phoécie. Je n'ai pas oublié ainsi que notre pays était au coeur de ce continent, et qu'il demeure le moteur d'une Union Phoécienne qui est sur le point de perdre de vue sa raison d'être. J'ai été témoin, impuissante comme tant de nos concitoyens, de la crise sociale et des divisions qui ont secoués notre société, des gesticulations qui ont agités cette Chambre et ont monopolisé un débat public qui a eu tôt faire de se décentrer des grandes questions auxquelles tous, collectivement, nous devons répondre.

Alors, lorsque l'occasion m'a été offerte de sortir de ma retraite pour porter l'espoir d'une nouvelle voie pour la Lysennie, cette dévotion qui a guidé tout mon parcours dans les affaires publiques m'a poussé à accepter et de porter la voie d'une coalition dont je ne suis pas issue, mais dont je partage les constats comme les combats.
Cessons de détruire au moment où plus que jamais, il nous faut construire. Construire un système d'instruction solide, tant dans les petites écoles qu'au plus haut niveau des milieux universitaires. Bâtir un système économique qui comprend la nécessité de garantir la bonne santé de tous ses acteurs pour être réellement fonctionnel et profiter au plus grand nombre.
Forger les protections nécessaires pour garantir la sécurité et la santé à chacun, vis-à-vis de tous les dangers, qu'ils soient sécuritaires, sociaux ou environnementaux.

Je parle de protection et je sais qu'aux yeux de beaucoup de lysenniens, un certain sentiment de tranquillité, qu'on n'avait pas perdu depuis la fin des guerres de Sarande, s'est envolée lorsqu'il y a 6 ans, la guerre a à nouveau éclaté notre continent.
Lorsque la guerre a éclaté entre Narois et le Borowen, puis lorsqu'Oxanna, puissance frontalière de l'Union, a envahi l'état pourtant pacifiste, souverain et indépendant de Graznavia. La guerre menace encore aujourd'hui à nos portes, alors que le coup d'État militaire à Narois pourrait à tout instant dégénérer en guerre civile.
Face à ces menaces, nous avons subi ces dernières années le manque d'implication internationale d'un leadership vieillissant au gouvernement, autant qu'un désintérêt manifeste des grandes puissances pour l'oeuvre de paix qu'est la construction phoécienne. Ayant été aux premières loges du spectacle de la puissance étrangère lysennienne, je ne peux que le regretter, étant parfaitement consciente des capacités de notre pays.
Si la Lysennie, première puissance économique et militaire et meneuse de l'Union Phoécienne, et seule véritable nation transcontinentale de l'Union, a pu laissé l'horreur se produire sous son nez, ça ne se reproduira plus.
Et parce que nous refusons les aventures solitaires qui alimentent davantage de conflits qu'elle n'en résout, nous renouerons avec nos alliés des démocraties libérales partageant nos intérêts, et nous relancerons le débat de la défense collective phoécienne, en prenant à cœur d'apporter une réponse commune, consciente des intérêts des peuples de l'Union autant que de ceux souffrant de l'oppression. Une réponse juste mais dûment proportionnée, face à la brutalité de nations barbares qui menacent la sécurité des lysenniens.
Lorsque j'étais diplomate, je me suis confrontée aux poids des idéologies meurtrières qui sévissent encore devant nous. La Lysennie n'hésitera plus à répondre aux belliqueux et à imposer la paix phoécienne, en nous préparant à montrer notre force si nécessaire. Dans les crises internationales et les conflits qui ragent partout dans le monde, plus jamais notre voix et celle de l'Union Phoécienne ne sera ignorée.

Monsieur le Président, c'est ainsi que j'aimerai rassurer ces chers Députés ainsi que nos concitoyens, que le Gouvernement de Sa Majesté prendra dorénavant la conscience la plus rigoureuse des enjeux auxquels nous devons répondre.
Alors que nous venons d'achever près de 10 jours de négociations, des nuits entières passées dans les couloirs de Broglie à chercher des compromis, ce soir, Monsieur le Président, vous pourrez vous reposer comme chacun de nous, et les lysenniens pourront dormir sur leurs deux oreilles, ou au moins ceux qui s'inquiétaient des conséquences de l'absence de gouvernement dans notre pays.
Demain matin, nous nous mettrons au travail. Nous remettrons de l'ordre à nos portes, là où le désordre menace d'ébranler notre sécurité commune. Nous réaffirmerons la primauté du bien-être collectif et de la volonté populaire sur les stratégies comptables austères dans la gestion de notre économie. Nous réaffirmerons la puissance que la Lysennie n'a jamais cessé d'être, pas seulement dans les chiffres et les mots, mais aussi et surtout dans les cœurs et dans les actes.

Je remercie l'Honorable Chambre des Députés et je vous remercie, Monsieur le Président, pour votre écoute.

Dame Philomène Beauséjour, Comtesse de Port-Malo
Première Ministre du Royaume de Lysennie


Verrouillé

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